Les épillets

 

 

Les épillets sont un vrai danger pour votre chien ou chat

Les épillets sont un vrai danger pour votre chien ou chat

Article publié le : 23/09/2015

Dès qu’arrive le printemps et durant tout l’été, une herbe sèche est particulièrement à redouter : l’épillet. Il s’agit d’un épi se détachant de sa tige en séchant. Les épillets sont présents aussi bien dans les champs que dans certaines pelouses. Ils s’incrustent sous peau ou entrent dans les orifices. Car cette herbe a la particularité de « voyager ». A défaut de repérer sa présence rapidement, cela peut avoir de lourdes conséquences sur la santé de votre chien ou chat et occasionner des frais vétérinaires élevés.

La particularité de l’épillet est tout d’abord qu’il s’accroche. Tout aussi sur vos vêtements. Mais de la même façon dans le poil des animaux. Et c’est bien là le problème. D’autant plus chez les chiens et chats à poil long ou encore frisé.

 

L’épillet s’accroche aux poils et pénètrent les orifices

 

Non seulement l’épillet ne se « contente » pas de s’accrocher aux poils. Mais il peut s’incruster, comme par exemple dans les espaces interdigités (coussinets).

Il peut aussi pénétrer n’importe quel orifice :

- oreilles et narines très fréquemment ;

- mais aussi les yeux,

- vulve chez la chienne,

- fourreau chez le mâle,

- anus, sacs annaux…

 

L’épillet avance toujours dans le même sens et peut même perforer la peau

 

L’épillet entame alors une progression qui s’effectue toujours dans le même sens du fait de son extrémité pointue. Cette dernière lui permet sans mal de perforer les tissus, donc la peau. Car l’épillet « voyage ». C’est pour cela que cette graine de graminée sauvage est aussi appelée « espigaou », « voyageur » ou folle avoine...

Lorsque que l’épillet se loge au niveau des coussinets, cela peut entraîner une boiterie que le maître remarquera aisément. L’épillet peut fort bien, à cet endroit du corps, pénétrer sous la peau pour « faire » ensuite son voyage.

Si un abcès peut être remarqué, la plaie n’est toutefois pas toujours très bien visible, notamment après quelques jours.

Quant aux autres endroits, cela reste tout aussi difficile à déceler. Seul le vétérinaire, en pratiquant une auscultation approfondie voire des examens complémentaires (comme une échographie, endoscopie ou fibroscopie, entre autres) pourra en confirmer de la présence. Cela peut imposer une anesthésie de l’animal.

Ce sont quelques signes et attitudes qui peuvent alerter le maître :

  • éternuements répétés, avec ou sans saignement de nez, ce qui dans ce dernier cas est d’autant plus inquiétant)
  • œil rouge ou « pleureur »,
  • secouement de tête
  • léchages excessifs…
  • la présence d’un épillet lorsqu’il génère un abcès peut aussi provoquer de la fièvre.

Il ne faut pas sous-estimer tout signe ou attitudes anormales chez le chien ou le chat qui peuvent apparaître, même si rien n’est visible. Bien entendu, un épillet n’en sera pas obligatoirement la cause, car ces symptômes ne sont pas propres à sa présence. Mais dans le doute mieux vaut consulter le vétérinaire sans attendre.

 

Présence d’épillet : une prise en charge vétérinaire rapide

 

La prise en charge doit être rapide, car l’épillet peut laisser de graves séquelles.

  • S’il pénètre par le nez, c’est aux voies respiratoires qu’il pourra ensuite s’en prendre (poumons, bronches).
  • Par les yeux, il peut blesser la cornée et provoquer une ulcération.
  • Par les oreilles, c’est le conduit auditif qui est touché et une inflammation (otite) peut être à craindre, avec des lésions possibles du tympan que l’épillet peut perforer.
  • Pour ce qui est des voies génitales, l’épillet occasionne des vaginites par exemple chez la femelle.

 

Bref, là où l’épillet passe et prend place, il est toujours à l’origine de lésions et de problèmes. Ils seront d’autant plus longs à soigner si on laisse traîner les choses.

 

Plusieurs examens et interventions peuvent être nécessaires pour venir à bout d’un épillet

 

Si le retrait d’un épillet peut s’opérer facilement par le vétérinaire lorsque le chien ou le chat est présenté à temps (et suivant sa localisation), cela n’est pas toujours malheureusement le cas. Plusieurs interventions, plus ou moins lourdes, sont parfois nécessaires pour en venir à bout ! Ce qui aura pour conséquence d’augmenter la note des frais vétérinaires.

 

L’épillet est un danger auquel on pense peu !

 

L’épillet est une véritable plaie durant l’été, l’un des dangers auquel on pense le moins. Mais qui pourtant est à l’origine de nombreuses consultations vétérinaires durant et après les vacances.

Ce problème de santé est pris en charge par l’assurance santé animale du chien ou du chat. A hauteur de la formule souscrite par le maître qui aura choisi d’offrir cette protection santé à son compagnon.

 

Comment protéger le chien ou chat contre les épillets ?

 

Pour le chat qui a accès à l’extérieur, les choses ne sont pas simples. Sauf une inspection régulière au retour de l’animal permettra de s’assurer de l’absence d’un épillet. Tant soit peut qu’il sera possible de le repérer et qu’il n’a pas déjà fait son « voyage ».

Chez le chien, lors des promenades, les vétérinaires recommandent dans les champs par exemple, de tenir l’animal en laisse. Là non plus, pas toujours très pratique ou agréable pour l’animal !

Pour le chien également, une inspection minutieuse constitue l’un des moyens de prévention pour intervenir à temps. De la tête à la queue en passant par les coussinets, l’anus, la vulve, etc.

Les chiens à oreilles tombantes sont à surveiller tout particulièrement au niveau de cette partie du corps.

Il est aussi possible pour l’été de procéder (ou faire procéder par un toiletteur) à une coupe de poil. Cela est particulièrement recommandé » pour les chiens à poils longs et/ou frisés.

Les petits poils au niveau des oreilles, entre les coussinets seront coupés pour laisser le moins de champs libre possible aux épillets.

Tous les nœuds au niveau des poils devront être coupés.

Si vous disposez d’un jardin, les restes de tontes seront éliminés. Car les épillets se trouvent dans les hautes herbes, mais aussi dans les pelouses !

 

Présence d’épillet : pas d’automédication

Si malgré toutes les précautions prises, votre chien ou chat présente un symptôme (boiterie, éternuement, œil qui pleure…), ne procédez pas à l’automédication. Cela risque d’empirer les choses et de retarder par la suite la prise en charge et la bonne guérison de l’animal. Et ce même si vous pensez avoir retiré un épillet repéré. Car, et c’est souvent le cas, il peut toujours en rester des parties présentes. Dans l’œil, par exemple, un examen permettra de s’assurer que l’épillet n’a pas causé de lésion à la cornée.

SantéVet

Le spécialiste de l’assurance santé chien, chat et NAC

Photo : 123rf